samedi 4 juin 2016

Björk - Homogenic

1997 > Electro, Electro symphony

On nous avait prévenu que c'était un coup de cœur, mais est-ce bien suffisant pour s'arrêter là ? Non, vous en conviendrez. C'est tout au plus une raison pour s'y intéresser et se faire son propre avis avec des attentes qui sont, de ce fait, élevées. Il faisait partie de ces albums qui me narguaient pour que je daigne trouver le temps de l'écouter. C'est désormais chose faite et après plusieurs écoute, comme pour rattraper le temps perdu, on ne peut que l'apprécier. Le mot peut paraître modéré c'est vrai, mais ne vous offusquez pas si je n'en dis pas plus. En effet, quand je dis que je l'ai apprécié, cela ne vous surprend certainement pas compte-tenu des avertissement que j'en avais reçu. Pour autant, je l'ai apprécié, mais différemment de ce à quoi je m'attendais. Vous aurez compris qu'on ne parle plus en termes de qualité mais d'impressions, de l'anima qui se dégage de l'album et des réactions qu'il suscite, propres à chacun. Voilà pourquoi je ne veux pas passer une couche de qualificatifs en guise de confiture pour donner ce que serait un avis général sur l'album. A trop vouloir vanter une œuvre, on finit presque par dépiter ceux qui souhaiteraient avoir la surprise de découvrir une pépite ! C'est peut-être ça le cœur du problème : laisser chacun exprimer un ressenti personnel sur une œuvre techniquement très réussie. J'avais déjà écouté quelques titres ici ou là, mais pas l'album en entier. C'est sur ce point que j'ai eu tort. L'album est pourvu d'une cohérence tellement remarquable que l'on n'a pas l'impression de n'avoir affaire qu'à des tubes qui s'enchaînent les uns après les autres. Il ne s'appelle pas Homogenic pour rien ! Cependant, cohérence n'est pas synonyme de linéarité. On peut, en effet, assister à une variation du style au sein même d'une piste. A titre d'exemple, dans Joga, le décor est d'abord modelé par une symphonie nordique qui tombe dans l'ambiance underground par l'apparition progressive d'un groove. Savant mélange ! Ce morceau s'enchaîne d'ailleurs très bien avec Unravel, au ton beaucoup plus intimiste. Le fil conducteur de l'album est bien le mariage entre les sons electros et les instruments symphoniques et organiques, voix en chœurs comprises. Les rythmes sont assez variés d'une piste à l'autre. La voix est débordante d'énergie, avec de sublimes envolées comme sur Bachelorette ou encore avec l'usage d'un timbre qui vient interférer avec la distorsion de l'arrangement comme sur Pluto. On en est déjà à l'avant dernier morceau. Le temps passe vite avec cet album. Cette prise de conscience d'une fin imminente ne peut qu'améliorer le ressenti de All is Full Of Love. Ce titre vient somptueusement clôturer la séance dans une ambiance mystique beaucoup plus détendue qu'auparavant, comme pour nous ramener sereinement à la réalité. De subtils sons viennent nous effleurer dans toutes les directions. Une basse canalise ensuite toutes les notes éparses pour converger vers le point final.

6 commentaires:

  1. J'adore la première phrase de la kro. Mais du coup, ça fait un peu private joke non ? :)

    RépondreSupprimer
  2. La première phrase, c'est déjà ça :) J'avais besoin de revenir à l'élément déclencheur pour cette chro ;)

    RépondreSupprimer
  3. Haha je comprends ! Ca me donne bien envie de m'y mettre, moi aussi. Mais je commencerai par le commencement et par Debut.

    RépondreSupprimer
  4. Debut est pas mal. Je me souviens de quantité de bonnes chansons surtout vers la fin du disque. Un pas de plus vers Homogenic.

    RépondreSupprimer
  5. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  6. Enfin écouté ce dix. La kro rend très bien compte de l'homogénéité (sans blague !) du truc. L'enchaînement des 3 premiers titres fait très mal. Le meilleur des 3 premiers Björk sans problème.

    RépondreSupprimer