1997 > Electro, Electro symphony
On nous avait prévenu que c'était un
coup de cœur, mais est-ce bien suffisant pour s'arrêter là ?
Non, vous en conviendrez. C'est tout au plus une raison pour s'y
intéresser et se faire son propre avis avec des attentes qui sont,
de ce fait, élevées. Il faisait partie de ces albums qui me
narguaient pour que je daigne trouver le temps de l'écouter. C'est
désormais chose faite et après plusieurs écoute, comme pour rattraper le temps perdu, on ne peut que l'apprécier. Le mot peut
paraître modéré c'est vrai, mais ne vous offusquez pas si je n'en
dis pas plus. En effet, quand je dis que je l'ai apprécié, cela ne
vous surprend certainement pas compte-tenu des avertissement que j'en
avais reçu. Pour autant, je l'ai apprécié, mais différemment de
ce à quoi je m'attendais. Vous aurez compris qu'on ne parle plus en
termes de qualité mais d'impressions, de l'anima qui se dégage de
l'album et des réactions qu'il suscite, propres à chacun. Voilà
pourquoi je ne veux pas passer une couche de qualificatifs en guise
de confiture pour donner ce que serait un avis général sur l'album.
A trop vouloir vanter une œuvre, on finit presque par dépiter ceux
qui souhaiteraient avoir la surprise de découvrir une pépite !
C'est peut-être ça le cœur du problème : laisser chacun
exprimer un ressenti personnel sur une œuvre techniquement très
réussie. J'avais déjà écouté quelques titres ici ou là, mais
pas l'album en entier. C'est sur ce point que j'ai eu tort. L'album
est pourvu d'une cohérence tellement remarquable que l'on n'a pas
l'impression de n'avoir affaire qu'à des tubes qui s'enchaînent les
uns après les autres. Il ne s'appelle pas Homogenic pour rien !
Cependant, cohérence n'est pas synonyme de linéarité. On peut, en
effet, assister à une variation du style au sein même d'une piste.
A titre d'exemple, dans Joga, le
décor est d'abord modelé par une symphonie nordique qui tombe dans
l'ambiance underground par l'apparition progressive d'un groove.
Savant mélange ! Ce morceau s'enchaîne d'ailleurs très bien
avec Unravel, au ton beaucoup plus intimiste. Le fil conducteur de
l'album est bien le mariage entre les sons electros et les
instruments symphoniques et organiques, voix en chœurs comprises.
Les rythmes sont assez variés d'une piste à l'autre. La voix est
débordante d'énergie, avec de sublimes envolées comme sur
Bachelorette ou encore avec l'usage d'un timbre qui vient interférer
avec la distorsion de l'arrangement comme sur Pluto.
On en est déjà à l'avant dernier morceau. Le temps passe vite avec
cet album. Cette prise de conscience d'une fin imminente ne peut
qu'améliorer le ressenti de All is Full Of Love. Ce
titre vient somptueusement clôturer la séance dans une ambiance
mystique beaucoup plus détendue qu'auparavant, comme pour nous
ramener sereinement à la réalité. De subtils sons viennent nous
effleurer dans toutes les directions. Une basse canalise
ensuite toutes les notes éparses pour converger vers le point final.
J'adore la première phrase de la kro. Mais du coup, ça fait un peu private joke non ? :)
RépondreSupprimerLa première phrase, c'est déjà ça :) J'avais besoin de revenir à l'élément déclencheur pour cette chro ;)
RépondreSupprimerHaha je comprends ! Ca me donne bien envie de m'y mettre, moi aussi. Mais je commencerai par le commencement et par Debut.
RépondreSupprimerDebut est pas mal. Je me souviens de quantité de bonnes chansons surtout vers la fin du disque. Un pas de plus vers Homogenic.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerEnfin écouté ce dix. La kro rend très bien compte de l'homogénéité (sans blague !) du truc. L'enchaînement des 3 premiers titres fait très mal. Le meilleur des 3 premiers Björk sans problème.
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