dimanche 21 février 2016

Sadistik - The Balancing Act

2008 > Abstract hip hop/Dark hip hop


Voilà bien du hip hop comme je l'aime. Fait avec les tripes, pour des tripes. Découvert grâce à quelqu'un que vous connaissez bien - cela dit vous pourriez mieux le connaître s'il faisait un peu plus de chroniques et moins son timide, n'est-ce pas Cham's ? - et à qui j'avais dit le week-end dernier que je kiffais pas mal Mobb Deep et ses mélodies déprimantes. Dans Sadistik, il y a "Sad". Mais ça aurait pu tout aussi bien s'appeler "Melancholik" que ça aurait été pareil. Triste donc, oui, mélancolique à souhait. La pochette de toute façon, superbe de noirceur, annonçait la couleur. Cody Foster de son vrai nom, originaire de Seattle, livre avec The Balancing Act un premier album aussi mature que soigné et ce, à seulement 22 ans. Une ambiance singulière, presque morbide parfois, pour une bande-son qui illustre parfaitement ce qu'est une humeur post-bad trip. Armé de son flow rageur qui rappelle parfois furieusement Eminem et de sa plume incisive, Sadistik se chargera de vous laminer l'esprit avec son hip hop sombre et vénéneux à coups de mélodies imparables qui font mal à la tête. Playing God, Searching For Some Beautiful, Absolution, Angel Eyes sont autant de petits bijoux funeral et malsains à l'instrumentation variée et accrocheuse (piano, guitare - ce riff sur Absolution, bon sang... -, violons et même accordéon !) qui se chargent de casser l'ambiance avec une facilité déconcertante. Une excellente surprise en matière de hip hop underground et une discographie à creuser plus en détail.

1 commentaire:

  1. Instrumentation variée et délicate, en effet. le chant est bien pulsé aussi.

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